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Les mystères d'Estéban



Emma est peut-être coincée à la maison avec sa fille, mais ça ne l'empêche pas de faire avancer sa carrière de scientifique. Elle vient de créer une machine mesurant l'activité neuronale par émission de micro-ondes. Elle a fait ça avec du matériel de récup' (un vieux électroencéphalogramme) mais la particularité de celui-ci, c'est qu'il fait détecteur de mensonge au passage. Pourquoi créer un tel engin me direz-vous ? Pour savoir enfin ce qu'Estéban fabrique ! Enfin pour l'instant elle l'a testé que sur elle, donc elle ne sait pas encore ce que ça vaut... A part qu'il y a des courts-circuits !



Son passage en prison lui a fait apprécier les rayures à celui-ci, mais il se faufile encore à la maison en cachette avant qu'Emma ne se lève, et court vite dans la salle de bain se changer ! (Oui Estéban, c'est pas la peine de faire le malin, on t'a repéré nous...)
Zia, elle, le voit, mais elle est encore trop jeune pour comprendre.
Ce qui inquiète encore plus Emma, ce sont les grosses rentrées d'argent et les horaires impossibles d'Estéban... Mais qu'est-ce qu'il trafique ! se demande-t-elle !... C'est bien là la question.



Parce qu'en plus, pendant la journée il s'entraîne désormais au billard tout en s'occupant de sa fille. L'avantage de ses horaires décalés, c'est qu'Emma a repris le travail. Elle a rejoint sa classe d'étudiant et peut expérimenter avec eux sa machine diabolique. Ces étudiants sont des vrais arracheurs de dents !!
Elle a testé aussi un nouveau produit qu'elle met dans le biberon de sa fille. Le chauffe-biberon est parfois un peu récalcitrant avec Estéban, mais Emma l'a prévenu que si la boisson prenait des reflets rouges, il fallait jeter le biberon... Quelle maman prévenante !



N'empêche que grâce à ce nouveau produit (qu'Estéban pense pouvoir commercialiser d'ici peu), Zia évolue vite et bien. Elle est propre (à part les nuits où elle a tendance à baptiser son lit), elle cause bien, joue avec tous les jouets qui sont à disposition et commence à trottiner bien comme il faut ! Estéban s'en donne à coeur joie à l'entraîner à la marche, ça l'amuse beaucoup ce petit bout de chou qui court jusqu'à ses bras et tombe sur son petit derrière avec un air de "bah quoi, qu'est-ce que j'ai fait ?" !
Finalement, c'est Emma qui a le bonheur de voir sa fille faire ses premiers pas toute seule.



Emma, la pauvre, c'est fait virer de sa classe ! Le directeur n'a pas apprécié ses pratiques expérimentales sur les étudiants, et encore moins qu'elle les emmène en salle d'arcade pour "soi-disant" leur expliquer comment fonctionnent les flippers et autres jeux vidéos.
Du coup, elle se défoule sur la batterie qu'Estéban lui a offerte (et elle se débrouille plutôt bien !) et retournera sur le terrain, voir ses anciens collègues. Elle passe ainsi ses nerfs, ce qui lui évite d'être désagréable avec le père de sa fille qui lui fait toujours des mystères. Et puis Zia l'accompagne avec son xylophone, alors tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes...



Enfin presque... Zia finit par grandir... dans l'indifférence de ses parents... Pas de fête d'anniversaire, les sous étant passés dans l'agrandissement de la maison, pour une chambre qui n'était même pas prête pour elle. Son père était au travail et sa mère était en train de faire le ménage. Zia, trop pressée de grandir, n'a pas attendu que sa mère soit près d'elle.
Emma, obnubilée par les activités de son homme, ne s'aperçoit de rien.



Mais n'allez pas croire qu'elle ne l'aime pas ! Pas du tout ! D'ailleurs elle se rattrape de suite en préparant un petit dîner en tête à tête puis en faisant un câlin devant la télé !
Bien sûr, Zia devra encore dormir dans le canapé ou dans le lit des parents quand l'un ou l'autre n'y est pas, pour l'instant... Mais Estéban et Emma se sont jurés de tout faire pour faire avancer les travaux de la chambre de leur fille le plus rapidement possible. Ce n'est pas de leur faute s'ils se sont trouvés à court d'argent une fois le toit rehaussé ! (Bah oui, la batterie, le billard, c'était absolument indispensable comme achats !? )



Après une journée entre filles durant laquelle Emma s'est faite pardonner pour son manque d'attention de ces derniers temps, Estéban découvre une jolie jeune demoiselle à la maison. Il est fier de sa fille et encore plus lorsque celle-ci lui annonce qu'elle serait ravie de rencontrer le directeur de l'école privée dans laquelle son père rêve de l'envoyer.



A 17 heures, Zia va donc accueillir le directeur qui a accepté l'invitation d'Estéban. Il s'agit de Lionel Fleury et Emma est ravie de revoir son ancien directeur ! La fin d'après-midi et la soirée se passent très bien en leur compagnie, mais Lionel, même s'il apprécie le saumon que lui a préparé Emma, ne se décide pas à leur donner des points pour la bonne alimentation de sa future pensionnaire.



Emma prend donc Lionel à part et lui offre un café. Ils discutent du bon vieux temps, Emma lui raconte ses activités actuelles. C'est alors que celui-ci lui parle des échos qu'il a entendu sur les activités d'Estéban. Il lui dit clairement qu'il ne peut accepter la petite Zia dans ces conditions et qu'il aimerait en savoir plus avant de prendre une décision. Emma se sent soudain impuissante, ne sachant que lui répondre... Elle aurait toujours pu chercher, car Lionel disparut ! Le temps de lever le nez de son café, et il n'était plus là ! Emma fouilla dans toute la maison, regarda dans la rue, pas de voiture, et pas de Lionel !



Déçue, Zia monta dans la chambre qui avait été aménagé le soir même pour l'arrivée de M. Fleury. Trop énervée pour dormir elle joua avec ses poupées.
L'avantage, ou l'inconvénient, d'avoir une chambre en mezzanine, c'est qu'elle pouvait entendre ce qui se passait au rez-de-chaussée. Ce soir, c'est une dispute qu'elle entendit, entre ses parents. Estéban se préparait à partir au travail et Emma lui lança :
- "Mais quel travail peut obliger quelqu'un à partir au milieu de la nuit hein ? Je sais que tu n'es pas gardien de nuit, tu ramènes trop d'argent d'un coup pour ça ! Alors, dis-moi Estéban !?
- J'n'ai pas le temps là mon coeur, je vais être en retard. Mais je te raconterai tout, promis.
- Tu parles ! Tu t'aménages du temps pour m'inventer un bobard ! T'inquiète, je vais vite savoir si tu me mens ou pas !"



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